Un choix qui s'impose de lui-même

S’accordant avec notre démarche de fabrication éco-responsable, nous pourrions nous imposer une fabrication 100 % française pour limiter les transports, source de CO2. Toutefois, le monde n’étant pas idéal et notre démarche raisonnée et raisonnable, la réalité économique pour conserver un prix cohérent à nos produits nous impose une mise en fabrication en Europe, Maghreb, Turquie, voire Asie pour des produits très techniques que seuls leurs outils peuvent mettre en oeuvre. Par exemple, la filière du recyclage du tissu technique type polyester est bien plus développée en Asie que dans le reste du monde.
Le transport des marchandises, associé au rejet carbone qu’il génère, est un point impactant que nous devons bien entendu prendre en compte dans nos approvisionnements.

Il n’existe pas de solutions miracle. Nous ne pourrons pas toujours utiliser les moyens de fret les plus responsables, mais cette notion sera toujours prise en considération avec attention. L’équation à résoudre réside également dans la prise en compte de la notion de temps.

Dissocier l’indispensable de l’urgence est fondamental.

L’aérien, la route, le maritime, le ferroviaire sont autant de solutions complémentaires à notre disposition. Bien entendu, chaque mode de transport présente ses avantages pratiques à mettre au regard de ce qu’il pollue.

Avec près de 14 giga tonnes de CO2 émis en 2016 dans le monde, le transport est le deuxième contributeur de gaz à effet de serre derrière la production d’énergie et d’électricité. 75% des émissions liées au transport sont dues aux camions, bus et voitures, avec une hausse de près 77% depuis 1990. En France, le transport routier représente 80% des échanges commerciaux.

Le transport maritime ainsi que le ferroviaire incarnent clairement les moyens les moins polluants.


Il est toutefois clair qu’ils ne peuvent s’intégrer que dans une chaîne logistique multi-plateformes.
1 tonne de marchandises transportée en
bateau/péniche génère quatre fois moins de CO2 que si elle l’était par la route, pour un prix de revient identique. Ce moyen est extrêmement sûr et fiable en timing de livraison. Malgré cela, nous ne pouvons que déplorer le peu de plateformes au niveau français. Et la prise de conscience semble se faire très lentement. Les premières discussions du canal Nord Seine datent de 1984 alors qu’il est démontré qu’il dégagerait 500 000 camions annuellement de l’A1... et nous ne sommes toujours pas certains qu’il finisse par voir le jour.

De même, le transport ferroviaire est aujourd'hui la solution la moins polluante, mais aussi la moins développée (notamment comparée à nos voisins Suisses et Italiens). Seul 1,3 % des émissions de gaz à effet de serre lui sont attribués. En France, 1300 trains de frets circulent quotidiennement, ôtant tout de même de la route près de 7 millions de camions par an. Concernant le fret aérien, nous pouvons lui attribuer environ 2 % des gaz à effet de serre (uniquement le fret aérien, pas de transport de passagers). Il est d’ailleurs à noter que les avions d’aujourd’hui ont une consommation cinq fois plus faible que 1960, rapporté au kilomètre parcouru.
Comme évoqué, il n’existe pas de solutions miracle.

Mais privilégier le multi-transports reste la meilleure démarche pour réduire l’impact du transport de nos produits Forest Natural Workwear.

Jean-Charles Théron,
Co-fondateur Forest Natural Workwear